Le maïs a été impacté par la canicule

Dans son dernier bulletin Céré’Obs, FranceAgriMer indique qu’au 11 août, alors que la canicule débutait à peine, les conditions de cultures bonnes à très bonnes du maïs grain ont encore baissé. Elles sont en effet passées en une semaine de 67 % à 65 % des surfaces, contre 76 % pour la récolte de 2024 à la même date.

Le climat sec et chaud a davantage impacté les régions du sud du territoire avec en moyenne seulement 54 % de conditions bonnes à très bonnes en Auvergne-Rhône-Alpes, 55 % en Occitanie et 57 % en Nouvelle-Aquitaine. Plus on remonte vers le nord et plus ces chiffres tendent à augmenter et atteignent même 91 % de la sole dans le Grand Est.

Le stade « floraison femelle » présente une avance de 15 jours sur 2024 et de 6 jours par rapport à la moyenne quinquennale. Quant au stade « humidité du grain à 50 % », il atteint en moyenne 12 % de la sole, soit là encore une avance de 9 points comparativement à l’an dernier et de 3 points par rapport à la moyenne sur cinq ans.

Le Sud plus touché

La canicule a depuis pris fin, laissant souvent derrière elle des cultures d’été très impactées. C’est notamment le cas du maïs dans les zones les plus méridionales, et plus particulièrement en non-irrigué. Les semis les plus tardifs ont également subi de plein fouet cette période car ils étaient à des stades plus sensibles. Un opérateur de l’Occitanie juge ainsi que certaines parcelles en sec sont déjà à moins de 20 % d’humidité. Les récoltes pourraient donc commencer sous peu avec des rendements qui avoisineraient alors seulement les 35 à 45 q/ha.

En irrigué, il n’y a souvent pas eu de restriction d’usage de l’eau sur les gros cours d’eau. Toutefois, avec des températures dépassant les 40°C, la réserve utile était vidée en quelques jours seulement. Il fallait donc être suffisamment équipé — par exemple avec des pivots — pour revenir assez vite sur les maïs. Un impact sur le PMG (poids de mille grains) pourrait en conséquence être observé. À noter également qu'en production de semences, des problèmes de fécondation des épis ont été remontés.